Présentation - Musée de la carte postale
Musée de la carte postale
Présentation - Musée de la carte postale
  • cave
  • cave
  • cave
  • cave

Officiellement la carte postale (ainsi que le rapporte Gérard NEUDIN dans son « Argus International des Cartes Postales »), est née le 1/10/1869 en Autriche-Hongrie.

Cette certitude énoncée, dès que l’on désire savoir « Qui ? » le premier, a eu l’idée   de produire une carte postale illustrée (soit par un dessin, soit par une photographie) telle que nous la connaissons aujourd’hui  on se perd en enquêtes diverses, en longs débats.

Le croiriez-vous ? Il y a cent ans déjà l’invention de la carte postale illustrée a donné lieu à des querelles de clochers, à des revendications multiples ! … De savantes hypothèses en élucubrations fumantes, le débat n’est pas clos, et celle ou celui qui a créé la carte postale illustrée au monde  reste encore à découvrir.

A la différence des timbres-poste, des pièces de monnaie ou des billets de banque, depuis leur création  il n’existe aucun musée, aucune bibliothèque, aucune archive nationale ou privée en mesure d’exposer au public (ne serait-ce qu’à un seul exemplaire de chaque type) l’intégralité de la production des cartes postales éditées à l’intérieur de son propre Etat ! Et ce, même sur un territoire restreint, tel la Principauté de Monaco.

Pour ne s’en tenir qu’à la France, en dépit de l’obligation légale faite aux éditeurs de déclarer leurs productions aux Services de la Bibliothèque Nationale, ce sont plusieurs kilomètres de rayonnage qui auraient été nécessaires pour accueillir les centaines de millions de cartes qui furent imprimées des origines à ce jour.

Si un tel musée existait, encore faudrait-il pour qu’il attire des visiteurs qu’un classement rigoureux, géographique ou thématique, puisse faciliter la consultation des documents. En pareil cas « classer » équivaut à éliminer l’inutile, le superflu, les redites, selon des critères pré-établis. Or la nature humaine est ainsi faite que les critères sont variables, les sensibilités évoluent, la « nouveauté » remplace la mode ancienne.

A l’évidence aucun fonctionnaire n’aura eu à effectuer le travail titanesque de classement des cartes postales éditées depuis 1869.

Les catastrophes, les conflits mondiaux et plus fondamentalement les variations de la mode et ses caprices, ont largement contribué à éliminer les cartes postales créées tout au long du 20ième  Siècle. Il ne fait aucun doute que lorsqu’un sujet figurant à la vente sur un présentoir se trouvait supplanté par un modèle plus récent, le commerçant n’hésitait pas à faire disparaître l’ancien pour le remplacer par le dernier « cri du jour ».Ne serait-ce que pour paraître à la pointe de l’actualité dans le but d’attirer la clientèle. Dans ces conditions de nombreuses cartes invendues sont parties pour le pilon ou la déchetterie.

Celles qui subsistent font l’objet d’un marché structuré, essentiellement alimenté par des reliquats de collection et visant le plus souvent des recherches orientées à l’échelle d’une commune, tout au plus d’une région. Nous n’avons pas voulu nous engouffrer dans ce courant qui nous semble quelque peu réducteur.

Bien au contraire, nous avons souhaité proposer aux regards des visiteurs des cartes postales qui sont autant de « petites fenêtres ouvertes sur le vaste monde », telles qu’on pu les découvrir nos arrières grands-parents ; véritables invitations aux voyages, véhiculant les sentiments et les émotions les plus divers, porteuses de rêves, exaltant un mode de vie idéalisé.

Nous vous convions dans un domaine qui peut paraître onirique, avec ses symboles, ses signes conventionnels plutôt « bon enfant », hérités d’une longue tradition dans une France majoritairement rurale et agricole, quand à l’ aube du 20ième Siècle, elle va se trouver bouleversée par l ‘industrialisation galopante et la première guerre mondiale.

Qualifiées avant 1914 de « Messagères d’amour et d’amitié », les cartes postales ont connu leur « Âge d’ Or », lorsqu’il n’y avait ni télévision, ni photographies dans la presse quotidienne, et que l’usage du téléphone restait l’apanage d’une élite. De plus, en tant que moyen de communication, elles arrivaient au bon moment pour servir toute une génération qui, en principe, savait lire et écrire si les préceptes de Jules FERRY avaient bien été mis en application.

Modeste mais indispensable objet utilitaire à l’origine, vecteur culturel propageant des « points de vue » dans des domaines aussi divers que la politique, la philosophie, la religion …Témoin parfois exceptionnel de toutes les activités humaines…Support publicitaire investi par des artistes de grand talent, photographes ou illustrateurs, la carte postale nous poursuit, s’introduisant jusque dans nos appartements par la fente de notre boite à lettres, et même en l’ an 2009, malgré la concurrence exercée par des médias plus puissants, elle reste présente et active dans de nombreux secteurs.

Avec son charme suranné, avec ses prises de position inconditionnelles, avec sa volonté de convaincre, d’informer, de rassurer, la carte postale c’est, depuis plus de cent ans, la "Souveraine de la permanence au royaume de l’éphémère."

C’est cet univers que vous propose d’ explorer le MUSEE DE LA CARTE POSTALE, basé sur le prêt d’une collection privée et animé par une équipe de bénévoles passionnés.

Vous y découvrirez :

En première partie : L’histoire de la carte postale de 1869 à nos jours racontée par elle-même. En France, dans le monde entier, sa fabrication, son commerce et son influence dans la vie quotidienne.

En deuxième partie : Un siècle de vie humaine. Les 95 départements Français métropolitains, la série Paris Vécu complète, le travail du bois, la musique, les moyens de locomotion, la publicité, les illustrateurs de charme et les illustrateurs Internationaux, les précurseurs du Surréalisme, les cartes dites « en forme », etc. etc.

Une très belle présentation de cartes à tirettes et à système  mises en action à chaque visite guidée. Des cartes transparentes, à illusion d’optique, en bois, en métal, en celluloïd, en cuir, sur soie, en porcelaine.

En troisième partie : Une exposition temporaire constituée d’au moins une centaine de cartes renouvelée tous les trimestres.

Précisons que le Musée a connu depuis sa création le 1/07/2000 de nombreuses activités extérieures lui conférant un rayonnement international :

En 2003 : participation à la création d’un DVD sur le thème de LA MARSEILLAISE édité par la Service Culturel du Ministère des Affaires Etrangères.

En 2007 : prêt de cartes à la Galerie PACEWILDENSTEIN à NEW YORK

En 2008 : Prêt de cartes surréalistes au Cabinet des Estampes du Musée de  GENEVE. Participation à la Manifestation LAMBERSART PLAGE dans le Nord avec le prêt de 130 cartes. Prêt de cartes pour l’exposition « Le Montmartre de POULBOT » au Musée de la MONNAYE à MEUNG SUR LOIRE (Loiret). Collaboration pour l’édition du livre « Jean GOUTTEFANGEAS » édité par le Conseil Général du PUY DE DÔME.