Quelques mois avant sa mort, en 1955, Fernand Léger acquiert le mas St André, situé au pied du village de Biot. Sur ce terrain horticole, Nadia Léger, sa veuve, et Georges Bauquier, son proche collaborateur, décident de créer un musée pour lui rendre hommage et favoriser la connaissance de son œuvre. Le projet de bâtiment est conçu par l’architecte André Svetchine, le parc confié au paysagiste Henri Fisch. L’édifice intègre en façade une immense mosaïque, initialement prévue par Léger pour la décoration du stade de Hanovre, mais jamais réalisée.
Le bâtiment initial d’André Svetchine
Le projet de l’architecte russe André Svetchine (1908-1991), choisi par les fondateurs du musée, prévoit la construction du bâtiment sur une butte de remblai, au milieu d’un jardin d’essences méditerranéennes. Svetchine utilise le principe du « calage » de la mosaïque entre deux murs aveugles en pierre apparentes, structure architecturale fréquente dans ses constructions des années 50.
L’immeuble se signale par une décoration monumentale de 400 m² de mosaïque en pâtes de verre posés par Heidi et Lino Mélano comportant deux hauts-reliefs en céramique réalisés par Roland et Claude Brice. Cette décoration aux motifs sportifs (jeu de ballon et vélo) est issue d’un projet inachevé de Fernand Léger pour le stade d’Hanovre. Dans le hall d’entrée, le vitrail monumental de 9 m² est également conçu d’après un dessin du peintre par les maîtres verriers de Lausanne, Aubert et Pitteloup.
L’extension de Bernard Schoebel
En 1987, le musée fait l’objet d’un agrandissement dont l’étude et la construction sont confiées par le Ministère de la culture à l’architecte Bernard Schoebel, Grand Prix de Rome (1964). Le nouveau corps du bâtiment s’ajoute à la perpendiculaire du musée initial et reprend sur deux étages les mêmes proportions pour doubler la surface d’exposition. Georges Bauquier choisit de faire agrandir aux dimensions des nouvelles façades des études murales de Fernand Léger dont il commande l’exécution en mosaïque par Heidi Melano. Il confie aussi à Jacques Loire la réalisation de deux grands vitraux en dalles de verre enchâssées dans le béton. Cette technique éprouvée par Léger pour les églises d’Audincourt et de Courfaivre permet au maître-verrier de fabriquer en atelier un ensemble de panneaux avec armatures métalliques, montés ensuite in situ.
La rénovation de Marc Barani
L’architecte niçois Marc Barani se voit confier la rénovation du musée en 2004. Il est à l’origine de l’ouverture de la façade ouest d’une baie vitrée, redonnant de la transparence au hall d’entrée ainsi qu’une vue sur le parc méditerranéen. A la demande de Maurice Fréchuret, directeur des musées nationaux des Alpes-Maritimes, une partie du rez-de-chaussée est spécifiquement dédié aux expositions temporaires, consacrant le premier étage aux œuvres de la collection permanente.
Le jardin d’Henri Fisch
Le jardin, conçu et réalisé par Henri Fisch, en étroite collaboration avec l'architecte André Svetchine, est devenu avec le temps, un parc très agréable, frais et ombragé pour les visiteurs du musée. La promenade offre de multiples points de vue pour admirer les mosaïques qui couvrent les façades du bâtiment. Ce jardin se compose d'une vaste prairie ondulée, rehaussée de cyprès, bordée d'une pinède et d'une rangée d'oliviers. Il rassemble une série d’œuvres monumentales réalisées d'après les projets de Léger.
Henri Fisch a par ailleurs travaillé avec André Hermant pour le musée national Message Biblique Marc Chagall, avec José Lluis Sert pour la Fondation Maeght, et en 1984, au musée Picasso d’Antibes, pour le jardin des sculptures et des senteurs.
TARIFS
Collection permanente :
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Tarif plein : 5,50 €
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Tarif réduit : 4 €
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Tarif groupe (constitué à partir de 10 personnes) 5 € par personne
Pendant les expositions temporaires : Métropolis, Fernand Léger et la ville, volet 2 : le spectacle de la vie moderne (6 juillet-7 octobre 2013)
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Plein tarif 6.50 €
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Tarif réduit 5 €
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Tarif groupe ( groupe constitué à partir de 10 personnes) 6 € par personne