Présentation - Mairie de Beaulieu-sur-Mer
Mairie de Beaulieu-sur-Mer
Présentation - Mairie de Beaulieu-sur-Mer
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Indépendante depuis 1891, Beaulieu est une terre d’histoire et de culture. Elle est le reflet d’un passé fructueux. Son ambiance, ses monuments, ses habitants sont imprégnés de ces différentes époques.

Malgré un petit territoire, Beaulieu sur mer n’en conserve pas moins une histoire riche et passionnante. Il faut savoir que notre ville fut habitée dès l’époque de la Préhistoire.

Des premiers hommes aux romains, en passant par Napoléon et Churchill, Beaulieu sur mer ne cessa jamais d’être au cœur de l’histoire.

Son blason :

L’olivier symbolise le territoire d’Olivo.

Le soleil définit un climat serein et chaleureux.

Sa devise :

« Pax in pulchritudine » Paix dans la beauté.

Ses habitants :

Les Berlugans et les Berluganes.

Dès la Préhistoire, le site est occupé. De nombreuses traces de la présence humaine ont été retrouvées dans les abris du Cap-Roux. Un riche foyer archéologique est mis à jour lors de la construction de la Basse-Corniche, en 1872.

Les Ligures furent les successeurs et entrèrent en contact avec la civilisation grecque. En effet, Beaulieu eut surement un comptoir sur nos rivages du nom d’ANAO. Beaulieu serait donc l’ancien site du port Antique d’Anao.

Après la défaite des Peuples Alpins, Auguste pacifia nos côtes et dès lors une langue « Pax Romana » s’installa.

La ville de Beaulieu conserve de nombreuses traces de l’occupation gallo-romaine. Lors des travaux de la Batterie, en 1960, il fut mis à jour un important cimetière de 145 tombes datant de l’époque gallo-romaine et paléochrétienne, avec un mobilier funéraire non négligeable.

Les « invasions barbares » chassent les habitants sur les hauteurs (le plateau Saint-Michel), puis au Moyen-âge, ils se regroupent autour de la vieille église (Sancta Maria de Olivo).

En 1860, Beaulieu est francisé. Napoléon l’appelle « Belloloco »

Deux événements vont provoquer la naissance touristique de Beaulieu : la route (1861) et le rail (1864).

« L’indépendance de Beaulieu »

La première pétition tendant à faire ériger Beaulieu en commune vit le jour en 1886. Aux cotés des familles locales, on retrouvait François de May, Hippolyte Marinoni, Charles Lottier (directeur de la Réserve), Eugène Gourdin (futur maire de Beaulieu), Gabriel Gras (curé de Beaulieu), ainsi que des noms illustres comme la Comtesse de Gray, le Comte de Foy, Goubareff.

Après la victoire d’Amélie Polonais contre François De May aux élections municipales du 06 mai 1888, une nouvelle pétition fut établie le 31 mai suivant.

Le 10 août, le préfet H.Henry décide de convoquer les électeurs de Beaulieu aux fins d’élire une commission syndicale de trois membres.

Le 02 septembre, François de May, Joseph Brès et Adrien Riccobono sont élus par 62 voix contre 23 à leurs opposants. Cette commission, dans un rapport du 14 novembre 1888, exprima une opinion entièrement favorable au projet séparatiste. Le processus inexorable de la séparation est enclenché.

Le 24 août suivant, le Conseil Général se prononce en faveur du projet.

L’affaire est alors évoquée devant le Conseil d’Etat qui se prononce en 1890 contre l’érection en commune. Mais le courant est irréversible et les efforts de la famille Polonais seront vains désormais.

Le 31 janvier 1891, la Chambre des Députés vote la proposition de lois « tendant à distraire le hameau de Beaulieu de la commune de Villefranche»

Le Sénat la ratifie le 18 juillet.

Enfin, le 23 juillet 1891, le Président Sadi Carnot promulgue la loi

« Distrayant de la commune de Villefranche (…) la section de Beaulieu pour l’ériger en commune distincte »

Un plan annexe au texte de loi délimite les deux communes.

Les élections qui eurent lieu le 20 septembre 1891 virent le triomphe de la liste Marinoni, obtenant même l’unanimité des votes exprimés, tant le désir de se séparer de la séculaire tutelle de Villefranche était fort.

Le premier maire fut Hippolyte Marinoni, du 27 septembre au 15 octobre, soit 19 jours.

On aurait pu penser qu’étant industriel parisien (directeur du Petit Journal), il briguait un quelconque intérêt politique ou financier, mais il n’est resté maire que 19 jours.

Il fait partie dans l’histoire, des personnages qui vous réconcilient avec la nature humaine. Rarement, on ne vit un être aussi désintéressé financièrement et politiquement. Malgré ses affaires à Paris, il ne cessa de doter Beaulieu de ses largesses jusqu’à la fin de ses jours, distribuant de l’argent aux plus démunis, payant des travaux de voirie et tout cela, sans jamais rien attendre en retour.

Politiquement, le véritable artisan de la cessionfut le Vicomte François de May, né à Nice en 1834, issu d’une vieille famille du terroir.

Il est secondé par Alfred Borriglione, le très populaire député maire de Nice, appuyé par le journal le Petit Niçois.

Il ne faut pas oublier, le rôle que Nice a joué pour que Beaulieu devienne une commune.

Dès lors tout s’accélère, Beaulieu devient une station climatique fréquentée par toutes les têtes couronnées, personnalités et industriels du monde : la Reine d’Italie, la Reine Victoria, le Roi des Belges Léopold II, le 1er Prince de Galle, Guillaume II, le marquis de Salisbury (1er ministre britannique), Théodore Reinach (archéologue et initiateur de la villa Kérylos), Gordon Bennett (propriétaire du New York Herald), la Princesse Galitzine, le Comte Tolstoï,  l’impératrice « Sissi » d’Autriche, Gustave Eiffel, Mistinguett, Tchekhov, les Grands Ducs de Russie.

Après la 1ère  guerre mondiale, la commune prend de l’ampleur. Elle accueille de nouveaux monarques et princes de sang : Gustave II de Suède, Hélène d’Italie, Elisabeth de Belgique et Léopold III.

Pendant la seconde guerre mondiale, la Rotonde est transformée en hôpital et accueille la première Division Française Libre (DFL)

Aujourd’hui, Beaulieu conserve encore ce calme et ce charme d’antan dus à une architecture variée et un paysage inviolé. La Paix dans la Beauté est plus que jamais d’actualité !